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Le Père Lamy

 

 

 

Jean-Edouard Lamy naît en 1853 en Haute-Marne. Il est élevé dans une famille simple et une région à la foi ardente. Les familles nourrissent les enfants des familles pauvres qui frappent à la porte et donne souvent à leur curé de quoi manger et le vin de messe. Jean-Edouard travaille douze heures par jour entre les besoins de la ferme et l’école. On le surnomme « le garçon au chapelet » lui qui montre une dévotion particulière envers Marie dont il berce une petite statue alors qu’il a trois ans.

 

Apparitions

A 10 ans, avec une petite fille du village, ils voient un agneau, debout, qui illumine toute la montagne. A 11 ans, c’est Marie qui lui apparaît au-dessus d’un arbre : « Elle était là en haut. A la fin des litanies, elle a disparu. Si ça ne lui fait rien d’être là-haut… ». Il aura d’autres apparitions de Marie et des anges, en particulier. Le dialogue est simple.

 

Être prêtre

Jean-Edouard veut devenir prêtre depuis sa première communion. Malheureusement, quand il a dix-sept ans, un incendie ravage la maison familiale et détruit tout, y compris les économies de ses parents pour le séminaire. Il accepte, après un service militaire de 4 ans, d’aider ses parents qui ont besoin de lui pendant un an. Ensuite, ne pouvant entrer au séminaire faute de moyens, il devient oblat de St François de Sales à Troyes. On lui promet qu’après quinze ans de service, il pourra devenir prêtre !

 

Un décision audacieuse

A Troyes, Jean-Edouars est chargé d’un patronage que plusieurs prêtres n’ont pu redresser jusque-là ; Rien ne va. Il n’y a plus de foi dans l’éducation de ces enfants des rues. Il prend la décision difficile de les renvoyer tous du patronage ; ils sont plusieurs centaines. Il n’en garde que six qu’il va former pendant deux ans ! Avec eux, il accueillera de nouveau les enfants et les jeunes des rues ; ça va marcher, très bien même. Sa méthode, c’est celle de Dom Bosco, l’apostolat par la confiance.

Il va créer de très nombreuses activités, du sport à la pièce de théâtre…. Il est exigeant, assez sévère même avec ces enfants mais sa tendresse pour eux est immense. Il n’hésite pas à aller devant les tribunaux pour les récupérer. Il ne laisse pas de côté leur foi, elle est au centre. Prière, catéchisme.

 

Être prêtre

Très pris, il ne peut étudier, que la nuit, et il ne suit que deux cours pour préparer son ordination. Inquiet, il se confie à notre Dame de l’Espérance. Cette fois, c’est St Joseph qui lui apparait pour le conforter : « Soyez prêtre. Devenez un bon prêtre ».

Il est enfin ordonné, à 33 ans, en 1886. Il peut enfin baptiser et confesser, célèbrer l’Eucharistie et donner la communion. « Il faut s’intéresser à leur âme » disait-il. Il leur donnait des crucifix. Dès qu’on le demande pour un sacrement, il y va immédiatement. Il est entièrement disponible pour ces enfants. De ces 500 enfants et jeunes, 32 deviendront prêtres.

 

Initiatives très concrètes

Le prêtre, comme l’oblat avant, va offrir à tous ces jeunes, du sport, des jeux, de la musique, des pièces de théâtre, une nouvelle tous les mois ! Il met aussi à leur service, d’autres savoir-faire bien utiles à des enfants de la rue : Il coud depuis son enfance et raccommode donc chaussures et vêtements ; il sait aussi faire la cuisine. Bref, disait-on, il sait tout faire !

A Saint-Ouen, plus tard, il va créer le « Vestiaire de l’Enfant-Jésus ». Il exigera des pieds propres aux enfants avant de donner des chaussures. L’annonce de l’Évangile est toujours accompagné d’une charité très concrète chez lui.

 

Nouveaux ministères

Épuisé, Il doit quitter Troyes en 1892 et se reposer avant de rejoindre Saint-Ouen et ses chiffonniers. Il reprend les visites, les baptêmes et les confessions, crée un patronage. Il n’hésite pas à interpeller les gens « Vous n’avez pas oublié votre maman du ciel ?  - elle se fout bien de nous ! répondent-ils - Non, elle ne se fout de personne ». C’est là qu’il ouvre un vestiaire, « le Vestiaire de l’Enfant-Jésus ».

Les premières communions passent de cent à quatre cents.

En 1900, il est envoyé à La Courneuve. Partout où il passe, la foi des paroissiens augmente.

 

Une bien étrange apparition

Depuis le 8 septembre 1883, date à laquelle il a été guéri miraculeusement d’un eczéma à Gray, à 45 kms de là en Haute Saône, le P. Lamy vient en pèlerinage et célèbre la messe. Ce 9 septembre 1909, alors qu’il est déjà à l’autel, la Vierge lui apparaît dans sa gloire puis Satan apparaît aussi. La Vierge s’en étonne : « C’est vous ? », Satan - « avec la permission du Père céleste », la Vierge - « soit ». Elle annonce : « Je suis la Mère de Dieu ». Le père Lamy, impressionné, reprend la messe, récite le Credo, se trompe, la Vierge le corrige. Elle insiste aussi pour que l’on demande davantage « Il y a abondance, surabondance pour donner ». Elle lui annonce la guerre de 1914. Elle lui demande d’organiser le pèlerinage à Notre Dame des Bois (près de chez lui) et de fonder une congrégation.

 

Le Père Lamy avertira plusieurs fois les paroissiens de la guerre. Pendant celle-ci, il sera très actif, il ira jusqu’à confesser 12 heures d’affilée, dont beaucoup de prêtres. Il est souvent tourmenté par le démon qui lui dit : « cessez de prier et je cesserai de vous tourmenter ». Le père Lamy dira du démon « C’est l’ennemi déclaré du chapelet ».

 

Jacques Maritain, qui l’a bien connu, dira de lui « Qui a fréquenté, du temps de Mr Lamy, l’ancien presbytère de La Courneuve a une idée du dénuement évangélique, une idée aussi des vertus du pasteur qui ne vit que pour son troupeau. Il était là… L’Evangile nous avertit d’être attentifs à ces vies cachées que l’amour anime : une énergie surnaturelle illuminée par la charité habitait ce pauvre prêtre ».

Epuisé, il fonde encore la congrégation des Serviteurs de Jésus et de Marie mais qu’il sera obligé d’arrêter assez. Il meurt en 1931 à 78 ans. La Congrégation, qu’il a créée, est de nouveau active.

 

Marie-Blanche d’Ussel

 

Sources : site internet : les Serviteurs de Jésus et de Marie et la conférence audio du P. Zanotti-Sorkine sur lui.

Le livre des Merveilles (jubilé an 2000)  

Le Père Lamy et Marie

 

■ Ancré dans la prière

La jeune sœur du Père Lamy atteste n’avoir jamais vu son frère, la nuit, qu’agenouillé devant une statue de Marie Immaculée, malgré le dur travail de la journée (elle a partagé sa chambre jusqu’à douze ans). Pendant qu’Edouard garde les 2 vaches, il fait de petites chapelles en argile et des processions en récitant les litanies de Marie. C’est lors de l’une d’elle que la « Très Sainte Vierge » lui apparaît pour la première fois ; il a onze ans.

Lorsqu’il reprend le patronage de Troyes, il insiste : « La prière, et la prière des enfants, doit être la base de tout ». La Vierge lui dira « Quand on médite la Passion, je donne presque autant qu’aux Saints qui sont dans le Ciel ! »

■ Une relation simple et même familière

Pour le Père Lamy, la Vierge Marie est d’abord une mère aimante, protectrice. Il répète souvent aussi « La Sainte Vierge est simple ». Elle est un guide dont il demande et suit les avis avec détermination parce que Sa volonté est conforme à celle de Dieu.

A propos du patronage, « Elle m’inspirait pour les jeunes gens, les enfants ; Je voyais en un instant ce qu’il fallait. ». Pour l’argent qu’il n’avait jamais, « Combien de fois Elle m’est venue en aide ».

Avant la visite d’un malade, Elle lui disait : « Vous direz ça et ça » », il le faisait.

 

L’humilité

Le Père Lamy L’entend dire ce même 9 novembre 1909 : « « Il (le P. Lamy) voudrait bien que je le guérisse, mais je ne le guérirai pas. ça le maintiendra dans l’humilité ». Une opération de la cataracte le guérira d’une quasi-cécité mais seulement trois ans plus tard. 

Puis la Sainte Vierge s’adresse au P. Lamy « Pendant que je suis sur la terre, demandez-moi tout ce que vous voudrez, je vous l’accorderai » : « - Lucifer : et s’il vous demandait la science infuse ? – la Sainte Vierge : je peux la lui accorder, mais il ne la demande pas - s’il vous demandait les richesses, les honneurs ? - Il ne les demande pas. - le don des miracles ? - Il ne le demande pas. - Le P. Lamy : - Sainte Mère de Dieu, priez pour moi maintenant et à l’heure de la mort » - Lucifer au P. Lamy : - Pourquoi, mon Père, n’avez-vous pas demandé les grâces utiles à la conversion de beaucoup d’âmes ? - C’est une grâce qu’Elle m’accordait personnellement…  Les richesses, je savais bien qu’elle ne me laisserait jamais sans pain ».

Dans la vie du P. Lamy, Marie intervient jusque dans les petites choses du quotidien. Ne lui a-t-Elle pas montré comment faire des bougies, avec les restes d’autres bougies, qui ne soient pas molles ! « Elle veille sur nous, Elle nous protège et Elle nous défend ». Sa dévotion à Marie transparait dans ce qu’il dit : « Quel serait ce bas monde si on laissait faire la Très Sainte Vierge ? Si nous ne mettions pas d’obstacles à ses bontés ?... Pour ceux qui s’abandonnent à elle, elle a toutes les prévenances… ».

■ Première grande vision à Gray (Haute-Saône)

Depuis qu’il a été miraculeusement guéri, en 1883, d’un eczéma sanguinolant grâce à Marie qu’il a priée dans l’église de Gray (Haute Saône), le père Lamy vient tous les ans rendre grâce.

Le 9 novembre 1909, alors qu’il est à l’autel pour la messe, la Sainte Vierge lui apparaît, dans sa Gloire. On se rappelle le dialogue de Marie avec Satan apparu presqu’en même temps : « - C’est vous, dit-elle, - avec la permission du Père, précise-t-il - soit, puis comme si elle l’interrogeait – Vous savez comment on obéit au père ? Il n’a rien répondu ».

Concernant la guerre de 1914. « …il y aura environ 5 millions de tués, mais – en se tournant vers Lucifer – j’en sauverai beaucoup malgré vous, - ».

Elle lui montre une vieille masure, toute simple, dans un bois qu’il reconnaît et lui demande d’y créer un pèlerinage. Elle lui demande aussi de fonder une nouvelle congrégation (elle sera de spiritualité salésienne).

En 1911, Le Père Lamy consacre à Marie sa paroisse, sa famille, tous les prêtres, « les vocations sacerdotales et religieuses que vous aimez protéger ».

■ Deuxième grande vision : la protection mais aussi l’exigence

Le père Lamy a une nouvelle apparition de le 18 mai 1912.

« La sainte Vierge, qui veille sur moi, est si bonne et si attentive ! Mais Elle ne laisse point passer la moindre chose… ». Il raconte qu’il nettoyait l’église ce 18 mai : « J’étais à quatre pattes.... La Très Sainte Vierge était là, au milieu des saints et moi dans cette belle position…. Pour enlever le tablier, je tirais sur les cordons, et plus je tirais, plus je serrais. Il y a une espèce d’attraction quand Elle est là. ». La Sainte Vierge dit en souriant aux anges qui l’accompagnent : « il a l’humilité un peu farouche ».

 

Miracle eucharistique

 

Le 15 mars 1918, le Père Lamy, renonce à laver les carreaux de son église sur le conseil d’un ange : « c’est inutile ». Il se rend à Paris et échappe ainsi à l’explosion qui retentit à La Courneuve cet après-midi-là. L’explosion fait 900 blessés auprès desquels le P. Lamy porte assistance pendant des heures, au milieu des fumées toxiques. Les vitres de l’église sont cassées et l’intérieur très touché. Le tabernacle git par terre mais le ciboire - qui repose sur le corporal - reste en l’air, sans aucun appui.

Il ajoute : « La Sainte Vierge, elle n’est pas lésineuse mais Elle aime bien que les choses soient bien faites… », «  Elle est venue à la Courneuve. Les bonnes femmes..., elles bavardaient et le travail ne se faisait pas…, les vases n’étaient pas propres et l’eau était sale.... Ce jour-là, je n’ai pas surveillé. Quand Elle a été là, j’ai vu les vases, et j’ai vu clair dans le fond des vases… Elle ne se plaint pas mais Elle montre du regard ce qu’elle regarde… 

■ Prier la Sainte Vierge

Le Père Lamy explique que : « la Sainte Vierge aime la simplicité. Je reçois des lettres avec des primo, secundo…Elle n’aime pas ces mécaniques. Pour moi, je mets tout dans le sac. Je ne démêle pas…, Elle sait. Elle accepte les prières, même si les rosaires sont déconnectés des Mystères ». Et elle ajoute : « Ils me font travailler la matière ! » Elle préfèrerait qu’on lui demande le miracle des âmes».

« Elle sait attirer la miséricorde de Dieu sur presque rien. Ce qui importe, c’est de prier. La Sainte Vierge offre nos prières à Dieu. Elle les embellit. ... Elle s’emploie perpétuellement à diminuer nos faiblesses devant la face de Dieu… Elle aime qu’on la prie avec confiance et qu’on La laisse faire à Sa manière ». « A propos des faveurs non obtenues, «… ma volonté est adéquate à celle de Dieu ».

« Par Elle, il faut être cœur à cœur avec le Sauveur, penser en Lui, agir par Lui. Ayez donc un amour de reconnaissance, un amour filial… »

■ Notre Dame des Bois

Le 20 avril 1914, trois mois avant la guerre, le P. Lamy commence à monte vers la masure choisie par Marie comme sanctuaire de pèlerinage. Il a, dans les bras, la petite statue que la Sainte Vierge lui a fait acheter (lui-même la trouvait « bien laide »). Il a alors la vision d’une procession des saints des villages avoisinants (dont ses parents). Une fois de plus, la précision de la description des vêtements impressionne. « Ils ne touchaient pas terre et passaient à travers les branches. La Très Sainte Vierge pénétrait les saints mais les saints avaient chacun leur gloire particulière… ». Elle y a dispensé beaucoup de grâces Il y a une espèce d’attraction quand Elle est là. ».

■ A propos du démon

« Elle fait voir Satan dans sa souffrance : c’est pour lui enlever tout autorité…La Très Sainte Vierge le domine mais il est là. (…) Quel mépris il a pour ceux qui succombent à ses tentations… Il a la haine du prêtre. ». « On ne lutte pas avec Satan ! … On lutte avec Satan avec la prière… avec les armes divines ».

« Quand une âme a cessé de prier, je la considère comme mienne », dit-il. « Cessez de prier et je cesserai de vous tourmenter », dit Satan au P. Lamy

Et à Marie, il dira « vous m’avez toujours combattu, toujours vaincu » lui dira Lucifer. La Vierge avec tristesse « Ce n’est pas sans déchets ».

 

Marie-Blanche d’Ussel

 

Source : Paul Biver, Apôtre et mystique, le Père Lamy, Ed. du serviteur

Les citations proviennent de la retranscription scrupuleuse des paroles du P. Lamy par Paul Biver qui a été un ami très proche.

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