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Le Bienheureux Vladimir Ghika(1873-1954)

Né d’un diplomate prince roumain, qui meurt en 1877, et d’une Russe d’origine française, Wladimir Ghika fait ses études en France. Il se fait baptiser, à Rome, dans la religion catholique (il est d’origine orthodoxe). Le Pape Pie X le charge de travailler à l’unité des Chrétiens, en Orient et en Occident, d’où de nombreux voyages et sa participation aux Congrès Eucharistiques.

C’est en Roumanie qu’il crée, avec la sœur Pucci, une communauté de Filles de la charité, un dispensaire et un hôpital.

De retour à Paris après la guerre, il peut enfin être ordonné prêtre, à 50 ans (1923) et a le droit de célébrer dans les deux rites, latin et byzantin. Il côtoie les milieux intellectuels chrétiens dont Maritain, Claudel, Daujat …

 

S’y sentant appelé, le P. Ghika fonde les Frères et Sœurs de Saint Jean l’Evangéliste, une communauté dont le fondement est la volonté de chacun de toujours rechercher ce que Dieu préfère par l’écoute de l’Esprit-Saint. Il développe ce qu’il appellera, » la théologie du besoin » : Tout besoin, mis sur notre chemin par la Providence, est un appel à l’amour. Sa « liturgie du prochain », le conduit à s’occuper des plus déshérités, malades et exclus ; ce qu’il fera tout au long de sa vie. Plus encore, il faut chercher à purifier le geste de compassion : « Ce n’est pas tant ce qu’on fait qui importe mais la façon dont on le fait… ». 

Son autre préoccupation est de témoigner de la réalité de Dieu. « Dieu est la réalité première, la source du fondement de toute autre réalité », jamais « un idéal ». Lutter contre ce qui est mauvais dans les événements est aussi essentiel.

 

En 1927, le P. Ghika achète, avec son héritage, l’abbaye d’Auberive près de Langres, en très mauvais état, pour y installer la communauté et créer un centre de prière et d’études religieuses. Malgré les efforts des sœurs, des proches et les siens, l’abbaye ne fonctionne pas, elle est revendue dès 1930.

Au même moment, le P. Ghika se sent appelé à s’installer « là où l’absence de Dieu est la plus sensible », la banlieue. Il s’établit à Villejuif dans une cabane en planche en 1928 pour y vivre de prière, d’Eucharistie et de charité. On bâtira là une des premières paroisses modernes de banlieue parisienne.

 

Il part pour le Japon en 1931, avec 10 moniales, pour fonder le carmel demandé par l’évêque de Tokyo. Avec un médecin japonais, il crée un hôpital dont les soignants sont des Frères et Sœurs de St Jean !

Rentré en France en 1934, il participe aux activités du premier institut de théologie ouvert aux laïcs, créé par Jean Daujat.

 

En Roumanie, au moment de la déclaration de la 2ème guerre mondiale, il y reste, s’employant à soutenir la population d’un pays envahi par les Russes en 1946. Puis ce sont les persécutions religieuses dès 48. Arrêté en 1952, à 79 ans, Il est torturé mais continue son apostolat auprès de ses codétenus. « Dieu veille, Dieu veille. Il est le grand veilleur de toutes les nuits… ».

Il meurt le 17 mai 1954.

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